dimanche 3 mai 2015

L'égalité des chances

La réforme du collège prévoit la suppression des sections européennes et bilangues... C'est la cata ! Les Français ne sont pas doués en langues, dit-on. Eh bien justement, les sections européennes permettaient à un certain nombre d'élèves de développer davantage leurs compétences en langues. Il aurait donc été logique de les renforcer et non de les supprimer. 
 
D'accord la première langue vivante sera enseignée à tous les élèves dès le primaire et la LV2 sera obligatoire dès la classe de 5e. Cela peut être un bon point... ou pas. Car le niveau atteint dans ces deux langues ne sera jamais très haut, si l'on considère les conditions dans lesquelles elles sont étudiées (temps très limité chaque semaine, groupes importants et hétérogènes, …).

D'accord les sections européennes favorisent l'élitisme. Mais pourquoi veut-on absolument que tous les élèves soient coulés exactement dans le même moule ? Nous sommes tous différents, il faut en tenir compte et favoriser les bons élèves qui ont envie de réussir.
Notre système scolaire est organisé de telle façon que les écarts se creusent rapidement entre les élèves, dès le début du primaire. Les résultats au brevet le montrent clairement : ainsi en 2012, le taux de réussite était de 80,2% pour les enfants d'ouvriers et de 96,2% pour les enfants de cadres supérieurs. Et l'orientation est un parcours compliqué pour les familles peu informées et qui ne maîtrisent pas le code scolaire.
Si l'école voulait favoriser la réussite des bons élèves non issus des milieux socioprofessionnels les plus favorisés, elle devrait développer l'accueil des moins de trois ans à l'école, une aide aux devoirs et un soutien méthodologique des élèves et l'accompagnement des parents dès le primaire, ainsi que les dispositifs comme D'Col dans les collèges ou les cordées de la réussite, ou encore les conventions prioritaires mises en place dans certaines grandes écoles comme Sciences Po, l'ESSEC ou l'ENS Lyon. En bref toutes les mesures permettant une plus grande égalité des chances et une plus grande équité socio-économique dans l'accès aux formations menant aux postes de décisions.
Au contraire la suppression des classes européennes va tendre à vider encore davantage de ses meilleurs élèves les collèges publics situés dans les zones socialement moins favorisées. Les familles qui pourront faire un sacrifice financier inscriront leurs enfants dans les collèges privés et financeront des séjours linguistiques, mais quelle solution pour les autres ?

Le système scolaire français doit pouvoir donner sa chance à chacune et à chacun, sans quoi les familles perdront totalement confiance en l'école et en l'ensemble de la société, ce qui pourrait avoir des conséquences fâcheuses pour tous. Jeunes, parents, familles, mobilisons-nous !
Pour les sections européennes et pour l'égalité des chances.

jeudi 26 mars 2015

Etudier à Montpellier

Montpellier est une ville qui attire les étudiants... Et il y a de quoi !
Alors si vous aussi vous envisagez des études à Montpellier, voici quelques pistes (liste non exhaustive, surtout n'hésitez pas à la compléter!)



Les universités
Les universités Montpellier 1 et Montpellier 2, qui viennent de fusionner, ont une offre de formation plutôt étendue et un beau site internet à consulter :

Montpellier 3 offre toute une palette de formation en lettres et en sciences humaines



Les Prépas
Les Prépas du lycée Joffre sont réputées, mais d'autres lycées ont des classes Prépa (Jean Mermoz, Jules Guesde, Notre Dame de la Merci)

Les grandes écoles
Polytech

ainsi que l'EPF

forment des ingénieurs

L'Ecole nationale supérieure de chimie forme des ingénieurs chimistes

SupAgro propose des formations agronomiques et agro-alimentaires de haut niveau

Sup de Co (Montpellier Business School) propose plusieurs programmes très attrayants



Les filières courtes
L'IUT de Montpellier-Sète offre un choix de plusieurs DUT et licences professionnelles

Le lycée Frédéric Bazille-Agropolis propose de très bonnes formations agricoles



Les écoles spécialisées
l'ENSA (Ecole nationale supérieure d'architecture)

l'ESBAMA (Ecole Supérieure des Beaux-Arts)

l'ENSAD (Ecole nationale supérieure d'art dramatique)

sont réputées et dynamiques


Les écoles privées
ArtFx

et l'ESMA


sont très cotées




Et pas loin vous avez aussi...
l'Ecole des mines d'Alès

l'IUT de Nîmes

l'Ecole nationale supérieure de la photographie d'Arles


jeudi 26 février 2015

Une école de commerce ?


C’est l’époque des choix d’orientation. Nombreux sont les lycéens et étudiants à s’intéresser aux écoles de commerce. Voyons quelles sont les différentes formations envisageables.
Vous avez tout d'abord le choix entre plusieurs BTS et DUT, qui offrent de nombreux débouchés. Attention : les candidats étant nombreux, la sélection est rude à l'entrée. Préparez un dossier en béton.
Bien sûr, si vous ne parvenez pas à intégrer une formation publique, vous pouvez vous inscrire dans une formation privée. Là, par définition, la formation sera payante. Les tarifs varient d'une école à l'autre et ont tendance à augmenter. Mais la formation en alternance peut être envisagée dans la plupart des écoles.

2e possibilité : toujours après le bac, vous pouvez essayer d'entrer dans une école proposant une formation soit en trois ans, soit en quatre ou cinq ans.

3e possibilité : si votre dossier scolaire vous le permet, tentez d'intégrer une Prépa commerciale.

Et à Bac + 2, avec ou sans Prépa commerciale, vous aurez la possibilité de tenter les concours des écoles les plus réputées comme l'ESC, HEC, l'ESSEC, Audencia, ...
Sachez que les inscriptions aux concours sont payantes, même si les boursiers sont souvent dispensés des frais d'inscription ou bénéficient d'un demi-tarif.

Pensez aussi aux licences puis masters pro des universités, où la sélection à l'entrée se fait sur dossier.

Sachez surtout que ce sont les stages d'immersion en entreprise qui vous permettront d'apprendre et de faire vos preuves. Ne les négligez surtout pas !


Vous l'avez compris, les formations sont nombreuses et variées. Pour plus d'informations, je vous invite à consulter le site de l'Etudiant
et surtout le guide très complet Bien choisir son école de commerce. Bonne prospection !

samedi 24 janvier 2015

Méthodo : faire un résumé

Il vous sera souvent demandé, au cours de votre scolarité et éventuellement plus tard au cours de votre vie, de faire le résumé d'un texte.
C'est un très bon exercice, car il vous apprend tout à la fois à analyser un texte (impossible en effet de résumer un texte que l'on n'a pas lu avec attention et compris), à savoir adopter un point de vue en restant fidèle aux idées du texte (vous devez retranscrire fidèlement les idées essentielles du texte et ne surtout pas le trahir ou y ajouter votre propre point de vue), à rédiger de façon claire (en respectant notamment les règles de grammaire) et à développer votre vocabulaire (en cherchant notamment des synonymes aux mots utilisés dans le texte à résumer).

Il s'agit en effet de reformuler avec votre propre vocabulaire ce que dit l'auteur, pour donner avec moins de mots une idée fidèle et globale de ce que transmet le texte. Certains paragraphes ou certains exemples non nécessaires à la compréhension de l'essence du texte devront être éliminés, et vous devrez vous concentrer sur la retranscription des idées-phares.

Voici quelques conseils utiles :

Commencez par effectuer trois lectures attentives du texte :
- une première lecture comme approche globale,
- une deuxième pour identifier plus précisément le thème traité par l'auteur et la structure du texte (titre, sous-titres, idées essentielles, connecteurs logiques qui vous aident à comprendre l'enchaînement des idées...)
- et une troisième, crayon à la main, pour repérer et souligner les idées principales.
Repérez les connecteurs (« De plus », « Par conséquent », « Par contre », « Cependant»,..), car ils structurent le texte et vous aideront à mieux le comprendre.
Puis cherchez dans un dictionnaire le sens des mots que vous connaissez mal.

Ensuite, faîtes un plan en hiérarchisant les idées principales, les sous-parties et quelques exemples et en les présentant schématiquement (I-1)..2)..3) ; II- 1)...).
Puis rédigez votre résumé en respectant la progression du texte et l'enchaînement des idées ou des événements décrits.
Exercez-vous en vous aidant d'un bon dictionnaire des synonymes, qui vous aidera énormément à enrichir votre vocabulaire.
Conservez les mêmes pronoms (Je, il, elles...) et les mêmes temps verbaux que le texte d’origine. 
 
Enfin comptez vos mots et s'ils sont trop nombreux, n'hésitez pas à retirer tous ceux qui ne sont pas directement utiles à la compréhension du texte.
En général, le résumé doit être égal au quart de la longueur du texte environ. Bien souvent il vous sera donné un nombre de mots à respecter, avec une marge de 10% environ (n'oubliez surtout pas de noter le nombre exact de mots utilisés).

Pensez à préciser les références bibliographiques dont le texte est tiré (nom de l'auteur, titre de l'article ou de l'ouvrage, éditeur, année...).
Et surtout, surtout, relisez-vous. Plusieurs fois si possible.

Voilà, travaillez bien ! Plus vous vous exercerez, plus l'exercice deviendra facile et amusant ! Et vous en ressentirez les effets dans d'autres exercices.






jeudi 8 janvier 2015

Une nouvelle année...




En ce début d’année, que peut-on nous souhaiter ? 


Souhaitons-nous de retrouver et développer les fondements de notre liberté : l’éducation et la culture pour tous. 


Une éducation qui se fonde sur l’enthousiasme d’apprendre, qui remette au centre le partage et le vivre-ensemble. 


Continuons d’apprendre de nouvelles choses, continuons à cultiver les liens d’amitié et de solidarité. 


Que chacun(e) puisse réussir et mener à bien ses propres projets, dans sa singularité, dans le respect des autres et avec les autres. 


Ne baissons pas les bras en cas d’échec, continuons à nous battre pour nos rêves, le chemin est fait d’étapes, essayons d’apprécier chacune d’elle. 


Construisons ensemble l’éducation et le monde de demain en faisant en sorte qu’il y ait une vraie place pour chaque être humain.
                      

vendredi 14 novembre 2014

Une formation en alternance



On en entend beaucoup parler actuellement. Pour les lycéens et les étudiants, l'apprentissage mérite d'être pris en considération, sachant qu'il offre des débouchés dans un certain nombre de secteurs et que la plupart des jeunes formés par alternance trouvent rapidement un emploi à l'issue de leur formation. 

Voici quelques informations :
Le contrat d'apprentissage s'étale sur une durée de un à trois ans selon le diplôme visé, qui peut aller du CAP au Master, en passant par le diplôme d'ingénieur. Il concerne les jeunes de 16 à 25 ans (éventuellement jusqu'à 30 ans sous certaines conditions).
L'apprenti(e) bénéficie, en alternance, d'une formation dans un CFA (Centre de Formation d'Apprenti) et de l'exercice du métier choisi en entreprise, sous l'encadrement d'un maître d'apprentissage. Il (elle) aura ainsi l'opportunité d'obtenir un diplôme tout en étant rémunéré pendant sa formation.
Il ou elle pourra également obtenir des aides pour hébergement et restauration, ou encore pour financer la préparation de son permis de conduire, et sera par ailleurs titulaire de la carte étudiant-e durant tout le temps de sa formation.
Intéressez-vous donc à la formation en alternance, par exemple si vous êtes attirés par les métiers suivants : paysagiste, coiffeur, boulanger, cuisinier, carrossier, maître d'hôtel, aide-soignant, orthoptiste, conseiller bancaire, garde forestier, actuaire, ou encore céramiste, ébéniste, orfèvre... oui, la liste est longue, renseignez-vous !



jeudi 6 novembre 2014

L'école pour tous

Allez, cette fois je vous conseille un film :
L'école pour tous, de Eric Rochant (avec, entre autres, Arié Elmaleh et Elodie Navarre).

C'est l'histoire d'un jeune adulte issu des « quartiers sensibles », qui a fait quelques bêtises et est connu des policiers, qui se retrouve à prendre la place d'un professeur de français dans un collège, en se faisant passer pour lui alors que celui-ci est à l'hôpital... Ce travail est ce qu'il considère comme « une super planque. »
Il est content d'occuper ce poste car cela lui donne une position sociale, un salaire, une fonction.
Il s'attache peu à peu à ses élèves, qui sont des élèves en difficulté (la classe de 4e AS, « remédiation, médiation, option relai ») et commence à prendre son rôle au sérieux.

Au départ, il se contente d'essayer de transmettre les connaissances imposées par le programme et tente de faire ce que l'on appelle un cours magistral : le maître, par l'intermédiaire d'un support écrit, transmet les connaissances à acquérir à ses élèves, ceux-ci étant censés écouter sagement et restituer les connaissances.
Puis il va se rendre compte que ses élèves ont une vraie envie d'apprendre (et non de « subir  ses cours »). Et il va avec eux, grâce à eux, trouver une méthode qui les rend actifs et heureux d'apprendre.
Ils étudient Le médecin malgré lui de Molière, un classique qu'on aurait a priori pu penser totalement étranger à leur monde et à leurs préoccupations. Or ils découvrent peu à peu, par exemple, que des sentiments ou des émotions expérimentés par les personnages peuvent être très proches de celles qu'ils ressentent dans leur quotidien. Ou que certaines expressions, qui les intriguent, pourraient très bien revenir à la mode.
L'enseignant ne leur fournit que très peu d'informations (puisque, bien sûr, il ne les a pas...), ce qui va amener les élèves à vouloir aller les chercher par eux-mêmes. Le maître et les élèves vont découvrir ensemble, et ce sont les élèves qui vont placer le maître en situation d'examen (sur le mode ludique : chaque fois qu'il ne sait pas répondre à une question sur l'oeuvre étudiée, il a un gage).
Il va ainsi parvenir, sans trop l'avoir programmé, à leur donner le goût des mots, de la littérature, et surtout l'envie de s'informer, lire, aller au CDI et utiliser différents outils. Eux qui s'ennuyaient sont désormais heureux de venir au collège : ce type d'aventure crée bien évidemment une grande complicité entre tous (entre les élèves d'une part et entre le groupe d'élèves et leur professeur) et les amène rapidement à prendre confiance en eux.

Si la situation présentée ici semble idyllique car traitée sur le mode humoristique et décalé (le jeu est constant autour de l'imposture, comme dans la pièce étudiée), il y a dans ce film une grande justesse dans l'observation et la restitution des comportements de chacun : enseignants, élèves, personnel administratif (attitudes de l'élève "difficile", présentation des savoirs académiques, corporatisme, ....).
Et ce film suggère, sans en avoir l'air, des pistes à explorer pour éviter les longues journées qui s'égrènent entre les murs de l'établissement scolaire et remettre la culture générale, l'ouverture d'esprit et l'épanouissement de l'élève au coeur des préoccupations, pour que chacun retrouve l'envie d'apprendre et de partager.
Bref, un film à voir et à re-re-revoir, on ne s'en lasse pas !


Valoriser les littéraires

  Episode 26 du podcast Comptons avec les littéraire à écouter ici Qu’apportent les littéraires à la société ? C’est une grande question...

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