mercredi 27 janvier 2021

Le regard éloigné

 

Mon premier s’inscrit tout à fait dans l’esprit des Lumières, mettant en cause les préjugés religieux et le despotisme pour promouvoir la tolérance, la raison, les progrès scientifiques et le libéralisme.

Mon deuxième met en scène deux Persans derrière lesquels se cache un auteur qui a pour but d’offrir un regard critique sur la société de son époque, notamment sur la monarchie absolue, la vie politique et les traditions. Pour cela il utilise le relativisme culturel, qui est le fait de considérer que le sens et la valeur des comportements humains n’ont pas de références absolues mais s’inscrivent dans une culture spécifique.

Mon troisième est un roman épistolaire publié par Charles-Louis de Montesquieu en 1721, où il invente des lettres échangées entre une vingtaine de personnages, dont les deux principaux, Usbek et Rica, voyagent depuis la Perse jusqu’à Paris et vont observer avec attention tout ce qu’ils rencontrent.

Mon quatrième manie parfaitement l’humour satirique et l’ironie par antiphrase (Usbek dit souvent l’inverse de ce qu’il pense réellement).

Mon tout est un roman au programme du bac de français dans le parcours « Regard éloigné » : il incite à se détacher de soi-même pour mieux se regarder et lutter contre ses préjugés. Prendre du recul pour changer notre point de vue sur le monde qui nous entoure !

Dans Lettres persanes, Montesquieu incite ainsi son lecteur à rompre avec l’européocentrisme, influencé par le philosophe John Locke qui dit que la conscience doit se détacher d’elle-même pour mieux se regarder. Il nous invite à adopter le regard d’autrui pour être à même de nous juger nous-mêmes. Un précepte toujours valable 300 ans plus tard, n’est-ce pas ?

Soyons critiques et indulgents, envers nous-mêmes et envers autrui !

Valoriser les littéraires

  Episode 26 du podcast Comptons avec les littéraire à écouter ici Qu’apportent les littéraires à la société ? C’est une grande question...

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