jeudi 15 mai 2014

Eduquer ensemble

Récemment les medias se sont fait l'écho de plusieurs études montrant que les enseignants sont de plus en plus victimes d'agressions verbales ou physiques de la part de parents d'élèves.
Certains élèves, soutenus par leurs parents, ne font pas les punitions données par leurs enseignants.
Ceci montre que le partenariat parents-enseignants pour la réussite des enfants n'est pas encore tout à fait au point. 


Pourtant, le rôle des uns comme des autres est bien de transmettre et de faire respecter par les jeunes les codes sociaux et certaines valeurs (la politesse, le respect de l'autre, l'honnêteté, la tolérance, l'échange et la discussion.....).
L'éducation de base est donnée par les parents, qui apprennent aux jeunes le respect de l'autorité de l'adulte. Le parent qui a peur d'imposer des règles à son enfant ne lui rend absolument pas service. Savoir dire « non » à un enfant n'est pas toujours évident pour un parent bienveillant, cependant pensons que lorsque nous lui donnons un cadre nous contribuons à le rassurer. Bien sûr il faut une certaine souplesse, mais il est nécessaire à toute la famille d'avoir des horaires fixes pour les repas et le coucher et des règles de vie en commun.
L'enfant doit comprendre très tôt qu'il ne peut pas vivre au gré de ses désirs sans tenir compte des contraintes extérieures. Tout enfant a besoin de repères, et plus l'enfant est jeune plus ceux-ci doivent être solides. Bien sûr il y a des situations difficiles, les parents solos par exemple n'ont pas toujours la tâche facile. Mais plutôt que de nous opposer aux enseignants, tentons plutôt de faire d'eux des alliés, car nous avons le même but : la réussite de nos enfants !
Alors n'hésitez pas à communiquer avec les enseignants et l'équipe éducative, à aller aux réunions qui vous sont proposées. Pensez également à consulter régulièrement les informations fournies sur l'intranet de l'établissement.
Vous avez aussi la possibilité de vous investir au sein des fédérations de parents d'élèves, ou même de créer votre association avec un petit groupe de parents !

samedi 19 avril 2014

Un avantage des écrans... : les MOOCs



Les MOOCs sont des cours dispensés sur internet par les meilleures universités, mis à disposition de n'importe quel internaute sur la planète. 
Il s'agit donc d'un enseignement d'excellence accessible à tous (ou du moins à toute personne ayant un accès à internet).
Chaque étudiant a la possibilité de regarder le cours qu'il choisit où il veut, quand il veut, de mettre sur pause, de revenir en arrière, de le réécouter autant de fois qu'il le désire.
L'intérêt est également que, grâce aux forums, les étudiants suivant les mêmes cours peuvent échanger entre eux. Ils disposent également d'une bibliothèque de ressources.
Il est possible d'obtenir un certificat de compétences (payant).
Les sites les plus connus sont Coursera et EdX, qui hébergent les cours de plusieurs universités à travers le monde.
En France, les premiers MOOCs ont été créés par des grandes écoles, à partir de 2005. Depuis le début de cette année 2014, ils se généralisent grâce au site officiel http://www.france-universite-numerique.fr/(FUN).
Les MOOCs sont en train de révolutionner l'enseignement.
Le côté positif est qu'ils peuvent contribuer à une démocratisation du savoir. L'un des inconvénients est que chaque professeur et chaque université risquent de devenir une « marque »... avec toutes les dérives que cela peut entraîner.
A suivre...
En attendant, je vous conseille d'aller faire un tour sur les sites mentionnés ci-dessus !

dimanche 30 mars 2014

Ecrans

Il est certain que jeunes et moins jeunes ne pourrions plus nous passer de nos téléphones, ordinateurs et autres tablettes. Car être connectés grâce à ces appareils nous permet tout simplement d'être en lien.
Cependant, l'usage qui en est fait, notamment par les adolescents, préoccupe parfois les parents.
Voyons donc quels sont les avantages et les inconvénients de ces nouvelles technologies.
Les avantages sont : une diffusion sans limite de tous les savoirs et la possibilité de créer des passerelles entre différents domaines du savoir, qui avaient jusque-là tendance à rester cloisonnés. Par ailleurs, la culture numérique stimule l'interactivité et la créativité.
Les inconvénients : nos facultés de concentration s'amenuisent lorsque nous passons beaucoup de temps sur le net, qui incite à une lecture rapide et fragmentée. D'autre part, l'usage immodéré des écrans est très mauvais pour la vue !



Par conséquent, soyons particulièrement vigilants dans l'usage que font les jeunes de enfants de ces appareils. Ils peuvent être un bon outil pour leur enseigner les formes et les couleurs, par exemple. Mais leur usage doit être extrêmement limité : rien ne vaut le jeu partagé avec un plus grand, et surtout l'échange verbal qui leur permettra de développer leur vocabulaire ! C'est vraiment la priorité chez les plus petits. Privilégions également les activités physiques au temps passé devant les écrans, il en va de leur santé.
Quant à nos ados, impossible de les empêcher de rester connectés toute la journée. Mais insistons sur une chose : pour préserver leur sommeil, ils devront éteindre les écrans durant toute la nuit, et le plus tôt possible dans la soirée.
En ce qui concerne plus précisément les jeux vidéo, nous pouvons considérer qu'ils peuvent développer certaines qualités, dans la mesure où ils font appel à la créativité, la stratégie, l'observation et la réflexion. Ils développent également des réflexes d'anticipation et de coordination. Mais attention, ils peuvent aussi entraîner des comportements agressifs et parfois violents, ou en tout cas une grande nervosité. Invitons-les à quelques exercices de relaxation lorsqu'ils ont passé un peu trop de temps à jouer sur écran... Et si nous souhaitons transmettre de bonnes valeurs à nos enfants, privilégions les jeux encourageant la collaboration avec les autres joueurs.
Mais il est de toute façon fortement conseillé de limiter le temps consacré aux jeux vidéo, au profit du temps passé en famille et entre amis.
Notons que, selon le chercheur Serge Tisseron, le livre stimule notre intelligence séquentielle, tandis que le numérique développe notre intelligence simultanée. Or les deux sont indispensables et complémentaires. A nous de trouver le bon équilibre entre les deux ! Alors réservons un temps quotidien pour la lecture suivie d'un bon livre.
Au fait, quel est votre livre de chevet ?

samedi 8 mars 2014

Les nouveaux rythmes scolaires...

Constatant que 4 jours d'école par semaine ne suffisent pas pour permettre aux enfants d'assimiler le contenu des programmes, le Ministère de l'Education a décidé de revenir à la semaine de 4 jours et demi. Les élèves du primaire auront maintenant école le mercredi matin.
D'autre part, des activités culturelles et sportives sont introduites dans l'emploi du temps des après-midi des 4 autres jours de la semaine. Prises en charge par chaque municipalité, elles seront confiées à des animateurs qualifiés.
Différents intervenants vont donc devoir se partager les espaces de l'école et travailler dans une certaine cohérence, afin de donner du sens aux apprentissages des enfants. Enseignants, animateurs, élus locaux, parents d'élèves vont être appelés à décider et à agir en concertation, dans l'intérêt des enfants.
Si des projets intéressants sont proposés, les élèves risquent de passer de beaux moments à l'école. Parents, n'hésitez pas à donner votre avis sur les ateliers qui sont proposés, et même à proposer des ateliers ! C'est une bonne occasion de vous rapprocher des enseignants et des animateurs, et donc de montrer à votre enfant que vous vous intéressez à ce qu'il fait à l'école. Ainsi vous l'aiderez à s'investir dans les apprentissages.
Cette réforme peut être l'occasion pour des équipes de développer ensemble de nouvelles actions au service de nos enfants et de nos jeunes. A nous tous de saisir cette belle occasion...

dimanche 2 mars 2014

Pensez au service civique...

Il peut intéresser tout jeune en situation de décrochage scolaire, en fin d'étude, en année de césure ou même pendant ses études.
Le service civique est un engagement volontaire au service de l'intérêt général, ouvert à tous les jeunes de 16 à 25 ans, sans aucune condition de diplôme.
Il faut soit posséder la nationalité française ou celle d’un Etat membre de l’Union européenne ou de l’espace économique européen, soit justifier d’un séjour régulier en France depuis plus d’un an.
Il s’agit d’un engagement volontaire d’une durée de 6 à 12 mois, pour l’accomplissement d’une mission d’intérêt général dans l'un des neuf domaines d’intervention reconnus prioritaires pour la nation : solidarité, santé, éducation pour tous, culture et loisirs, sport, environnement, mémoire et citoyenneté, développement international et action humanitaire, intervention d’urgence.

Il peut être effectué auprès d’associations, de collectivités territoriales (mairies, départements ou régions) ou d’établissements publics (musées, collèges, lycées…), pour une mission d'au moins 24 heures par semaine.
Le jeune volontaire sera indemnisé autour de 570 euros net par mois.

Il constitue surtout une opportunité de développer ou d’acquérir de nouvelles compétences : chaque jeune volontaire en Service Civique bénéficie d'un tutorat individualisé et d’un accompagnement à la définition de son projet d’avenir.
Le temps d'engagement comprend un temps de mission et un temps de formation Civique et Citoyenne, qui s’appuie sur deux approches complé­mentaires :

éveil citoyen sur l’ensemble de la durée de la mission : invitation aux réunions statutaires associatives (CA, AG…), aux conseils de quar­tiers, liens avec les missions réali­sées par le volontaire… 
 
organisation de journées de forma­tion civique et citoyenne : forma­tion aux premiers secours (PSC1), rencontres d’acteurs citoyens (élus, magistrats…), débats autour de grands thèmes à aborder (les va­leurs de notre République, l’orga­nisation de la Cité, l’international...).

Dans le cas spécifique des jeunes ayant décroché du système scolaire, le ministère de l’Education nationale a construit un partenariat avec le ministère des sports, de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative et l’Agence du Service Civique afin de leur proposer des solutions spécifiques permettant d’allier projet de formation et mission d’intérêt général.
Ce partenariat permet à la fois un engagement de Service Civique et un suivi personnalisé du jeune ayant quitté le système éducatif sans qualification.
Il existe deux options : service civique à temps plein, ou en alternance.


Le service civique peut également s'effectuer à l'étranger. Le jeune volontaire bénéficiera alors d'un accompagnement adapté, afin de faciliter son insertion dans un nouvel environnement social et culturel.

N'hésitez pas à vous renseigner auprès de la Direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (DRJSCS).
Pour plus d'informations, je vous recommande de consulter le site spécialisé :

mercredi 5 février 2014

Apprendre les langues étrangères

Tout petit, l'enfant apprend de façon naturelle une ou plusieurs langues. Ainsi, l'enfant d'un couple bilingue parlera facilement les deux langues parentales. L'idéal étant que chacun des parents communique avec son fils ou sa fille dans sa langue maternelle. Ensuite, plus l'enfant connaîtra de langues, plus il lui sera facile d'en apprendre une nouvelle.
Par contre, si vous vous apercevez que votre enfant a des difficultés de langage dans l'une ou l'autre langue, ne pensez pas que ces difficultés sont dues au bilinguisme. Prenez conseil auprès d'une orthophoniste.
Si votre enfant n'a pas la chance de vivre dans une famille bilingue, ne baissez pas les bras : vous avez peut-être la possibilité de trouver une nounou ou une baby-sitter qui lui parlera dans sa langue maternelle, ou bien de l'inscrire (le plus tôt possible) dans une école bilingue. 

Pensez également aux chansons et aux comptines, qui incitent à apprendre et à répéter de façon ludique les expressions courantes. On trouve facilement dans le commerce et dans les médiathèques de jolis albums et Cds. Le jeune enfant goûtera ainsi le plaisir des mots, des sons, du jeu dans une autre langue. Grâce à la répétition, il développera peu à peu des capacités de compréhension et d'expression orale, sur lesquelles il pourra s'appuyer, un peu plus tard, pour acquérir des connaissances de la langue écrite. Parallèlement, lisez avec lui des albums sur les enfants du monde, regardez ensemble des reportages à la télévision : en effet, on ne peut dissocier une langue de sa culture. C'est ainsi que l'enfant s'ouvre sur les autres et qu'il découvre que d'autres personnes peuvent avoir d'autres coutumes que celles de sa famille et que celles-ci sont tout aussi intéressantes et riches que la sienne propre.

A partir de l'école primaire, les jeunes élèves abordent l'apprentissage d'une langue étrangère. S'ils ont déjà été sensibilisés plus jeunes, ils apprendront d'autant plus facilement. En dehors de l'école, vos enfants apprendront rapidement en regardant des films en V.O sous-titrée et en jouant à leurs jeux préférés en langue étrangère.
Et si vous-même ne parlez pas la langue étudiée par votre enfant, pourquoi ne pas lui demander de vous l'enseigner ? C'est un très bon exercice !

Plus grands, incitez-les à prendre l'habitude d'écouter les chaînes de radio étrangères. 

La BBC par exemple propose d'excellentes émissions qu'il est possible de podcaster :

Bref, pour les enfants et les jeunes ados, donnez la priorité à l'oral. Mais il ne faut pas pour autant négliger l'écrit ! L'apprentissage de la grammaire et de la conjugaison sont, en effet, indispensables. Et dans ces domaines, rien ne vaut « le par coeur » ! Les parents peuvent aider leurs enfants en leur faisant réciter régulièrement les listes de verbes irréguliers, par exemple. Ce travail peut paraître rébarbatif, mais il s'avère rapidement payant. Là encore, misez sur la régularité.
Dès qu'ils se sentent un peu à l'aise, ils peuvent également commencer à s'intéresser de plus près à l'écrit, par exemple à travers les romans ou les recueils de nouvelles en édition bilingue. Un peu plus tard, ils s'exerceront à la traduction, qui est le meilleur moyen d'accéder à un niveau élevé.

Enfin, bien entendu, dès que nos enfants ont la possibilité d'effectuer un séjour à l'étranger en immersion (l'idéal étant le séjour en famille), sautons sur l'occasion !

mercredi 15 janvier 2014

L'anxiété de performance

Nous vivons dans une société qui valorise l'excellence et les performances exceptionnelles. A l'école, l'exigence de résultats se fait sentir de plus en plus tôt : dès les premières années l'enfant se sent testé, évalué, étiqueté.
Or, cette recherche de l'excellence a des conséquences sur nos enfants et nos jeunes. Ecoliers, lycéens et étudiants ressentent une pression très forte, dont sont responsables tout à la fois enseignants et parents, en fait la société dans son ensemble (d'ailleurs les parents ressentent souvent eux-mêmes ce stress au travail).
Dès le plus jeune âge, les enfants sont mis en compétition et incités à réussir mieux que leurs petits camarades. Cette compétition se retrouve également dans les familles, où les comparaisons entre frères et sœurs ne sont pas rares.
Or, c'est l'émulation qui permet le progrès, pas la compétition. L'émulation permet de s'améliorer en comparant la façon de procéder des autres : j'apprends en observant l'autre et en essayant de m'améliorer pour avancer et pour me dépasser moi-même. Alors que dans le cadre de la compétition, je me confronte à l'autre pour essayer de le dépasser et de le mettre hors-jeu.
L'anxiété qui résulte souvent de ce type de fonctionnement entraîne des problèmes de concentration et de mémorisation. On obtient alors l'effet inverse de celui escompté : si je cherche à tout faire de façon parfaite, je vais essayer de tout contrôler, tout prévoir, donc stresser par peur de mal faire les choses.

L'anxiété de performance touche beaucoup d'enfants aujourd'hui : l'enfant ou le jeune qui a peur de rater son examen ou sa prestation orale est victime de petits malaises (maux de tête, maux de ventre, problèmes de sommeil, pensées négatives....).
Le rôle des parents est alors de l'inviter à exprimer ses peurs ou ses inquiétudes, de dédramatiser l'erreur ou l'échec et de l'encourager à apprendre pour le plaisir et non pour la note : dîtes-lui que vous l'aimez pour ce qu'il/elle est et non pour ce qu'il/elle fait : « Je t'aime avec tes défauts et tes qualités ».
Facile à dire, d'accord. Mais avant de leur faire des critiques, pensez aussi et surtout à leur faire des compliments !
Nous sommes pourtant bien conscients qu'il est impossible d'exceller partout et tout le temps... Invitons nos enfants à classer leurs objectifs par ordre d'importance et à se concentrer surtout sur les plus importants. Aidons-les à identifier quels sont leurs points forts et quels sont leurs points faibles, incitons-les à s'ouvrir aux conseils de leur entourage et à les mettre en pratique. Apprenons-leur à savoir tirer les leçons de leurs erreurs et à continuer à avancer de façon confiante : qu'ont-ils appris de telle ou telle expérience ?
Aidons-les notamment à formuler leurs désirs, leurs objectifs, leurs déceptions.... car cette habitude à communiquer leurs émotions et leurs ressentis leur facilitera l'acquisition de compétences d'expression orale et écrite, donc le succès dans le domaine scolaire...
Apprenons-leur à savoir apprécier les petites et les grandes réussites. Et valorisons le sens de l'effort. La réussite s'obtient non par des coups de chance successifs, mais par des efforts menés sur le long terme. Même si les résultats obtenus ne sont pas exactement ceux qui étaient attendus, valorisons le parcours réalisé, et surtout le plaisir ressenti au long de ce parcours ou lors d'une réussite.
En fait, soyons présents, attentifs et compréhensifs, et surtout réintroduisons une certaine souplesse dans nos vies. On ne devrait pas reproduire à la maison les valeurs de rivalité et de compétition qui ont cours à l'extérieur, mais mettre en avant la collaboration, le partage, la complicité, l'entraide et le soutien. Car c'est d'abord dans sa famille que l'on puise la confiance en soi.
En somme, montrons-leur l'exemple en vivant pour le plaisir au quotidien, et non pour la performance.

Valoriser les littéraires

  Episode 26 du podcast Comptons avec les littéraire à écouter ici Qu’apportent les littéraires à la société ? C’est une grande question...

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