samedi 11 avril 2020

Quelle école voulons-nous ?


J’ai été intriguée par ce livre (paru en début d’année aux éditions Odile Jacob) où Jean-Michel Blanquer, actuel ministre de l’Education Nationale, et Edgar Morin, philosophe et sociologue, nous présentent leurs visions respectives de l’éducation et leurs souhaits pour l’école de demain. 

Je retiendrai notamment leurs avis respectifs en matière d’égalité à l’école.

Edgar Morin insiste sur le fait que l’éducation doit apprendre à vivre et enseigner des qualités humaines qui vont au-delà des savoirs techniques et spécialisés nécessaires à l’exercice d’une profession. 

Ainsi, selon lui, « il faut veiller à ne pas enfermer les gens dans leur rôle social ou leur condition initiale, en leur dispensant un enseignement limité à des compétences professionnelles. »

Jean-Michel Blanquer, pour sa part, considère qu’il est nécessaire de lutter contre la ghettoïsation de certains quartiers en maintenant l’attractivité de tous les établissements grâce à la création d’options :

« La mise en place de classes bilangues, mais aussi de classes de musique, de sections sportives, de tout ce qui fait la différence, a un intérêt majeur : elle crée un effet de halo, un effet de réputation considérable qui profite à tous les élèves de l’établissement. Pour cette raison, je suis intimement persuadé que chaque collège, chaque lycée de France doit avoir un projet éducatif propre, conçu par les équipes en place, un projet qui fasse envie. Elle doit s’implanter au maximum dans les établissements en difficulté et s’accompagner d’une intention à l’ensemble des élèves de l’établissement. »

Il affirme qu’il est indispensable, parallèlement, de prendre des mesures fortes afin de maintenir un bon service public de l’éducation : « des options attrayantes mais aussi un climat serein, de la sécurité, un suivi des absences, des relations apaisées avec l’extérieur, bref une vie scolaire de qualité. »

Je suis d’accord. Mais très concrètement, que fait-on pour que chacun-e des élèves réussisse et trouve sa voie ? Comme faire pour valoriser la diversité des talents ? Comment mettre en avant et intégrer l’interculturalité ? Comment inclure les élèves handicapés ? Comment éduquer à l’environnement ? Comment éveiller l’esprit critique des enfants ? Comment donner du sens aux apprentissages ? Comment ouvrir l’école sur l’extérieur ?  Comment accompagner à l’orientation ? Et quid de la formation des enseignants ?

Car si nous pensons, avec Edgar Morin, que « la question de l’égalité et des inégalités ne relève pas seulement de l’école », nous sommes amenés à nous demander comment faire pour continuer à promouvoir l’égalité des chances et les valeurs républicaines, alors qu’au-dehors règnent la compétition et l’individualisme !

Mais notre monde et nos visions du monde sont susceptibles d’évoluer après le passage sur cette Terre d’un certain Covid 19… Non ?

vendredi 20 mars 2020

Devenir enseignant-e ?



Les métiers de l’enseignement vous attirent ? 

Que vous souhaitiez enseigner dans le premier ou dans le second degré, dans le supérieur, dans le technique, dans le public ou dans le privé, renseignez-vous bien sur les réalités du métier.


Le grand public a souvent une vision faussée de ce métier et en ignore différents aspects, comme les tâches administratives ou le travail en équipe par exemple.

Ne vous lancez surtout pas uniquement par amour de la matière qui vous intéresse, intéressez-vous de près à la didactique et à la pédagogie et soyez conscients que vous aurez dans vos classes des élèves aux personnalités et aux problématiques très différentes. Vous devrez faire preuve de souplesse et d’adaptabilité !

Il peut être intéressant de préparer le BAFA et de travailler quelque temps dans l’animation et/ou d’enseigner en tant que contractuel-le ou assistant-e de français à l’étranger, afin d’avoir un véritable aperçu et une petite expérience des réalités du métier d’enseignant avant de vous lancer dans la préparation des concours, qui sont très exigeants et demandent beaucoup d’investissement.

Mais l’enseignement public n’est pas l’unique débouché. Vous pouvez également envisager de travailler dans des écoles différentes (elles sont de plus en plus nombreuses) et, éventuellement, d’en créer une…

Ce qui fait la richesse de ce métier, c’est la relation humaine et le plaisir de transmettre. C’est vraiment un métier-passion ! 

Vos élèves et vos cours seront votre préoccupation en classe et durant votre temps libre. Vous passerez votre temps à chercher de nouvelles idées de contenus et de nouvelles manières de transmettre telle ou telle nouvelle notion, à améliorer votre pratique par la découverte de nouveaux outils, ou à tenter de trouver des solutions pour réussir à faire progresser Victor ou Mélanie ! 
Et vos plus grandes satisfactions viendront des réussites et des sourires de vos élèves 😊

Alors si vous avez trouvé votre vocation, allez-y, foncez, les jeunes ont besoin de vous !


mardi 10 mars 2020

Pourquoi pas des études littéraires ?


Faire partager les mots, les histoires, les émotions et les idées. C’est ce qu’aiment les littéraires. 
Il n’est pas toujours facile pour eux aujourd’hui de trouver leur place dans le monde du travail et les études littéraires sont délaissées par beaucoup de jeunes car on leur conseille de faire des études plus rentables ou tout au moins plus concrètes.

Or les qualités et les compétences des littéraires sont indispensables pour un monde plus créatif, coloré et audacieux !

Les études littéraires apportent en effet

Un regard

Une rigueur

Une compréhension

Une ouverture

Elles permettent de développer ses capacités en communication et son sens critique, d’aiguiser son jugement et d’approfondir sa culture générale.


La dissertation apprend la rigueur et l’organisation des idées, l’explication de textes la précision et la clarté de l’expression. 

La traduction de textes demande également beaucoup de finesse et de précision, dans le souci de trouver le bon mot et la tournure la plus adéquate.

L’histoire, pour sa part, nous aide à mieux comprendre l’évolution de nos sociétés et nous enseigne une méthode d’analyse et de réflexion qui nous aide à avoir un certain recul sur notre présent.

Et la philo exige, quant à elle, une méthode de travail très rigoureuse.

Alors, à une époque où chacun-e est à la recherche de sens dans sa vie personnelle et professionnelle, le littéraire et les littéraires doivent occuper toute la place qu’ils méritent, car ils sont indispensables à l’épanouissement des êtres humains dans toutes leurs facettes et à la construction de meilleures relations entre eux. 

Les études littéraires ne doivent surtout pas être écartées !

Valoriser les littéraires

  Episode 26 du podcast Comptons avec les littéraire à écouter ici Qu’apportent les littéraires à la société ? C’est une grande question...

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